
Sylvie Chaveyriat a toujours dessiné depuis son plus jeune âge. C’est là le point de départ.
C’est à l’école des Beaux arts auprès des sculpteurs André Jaoul et Maurice Cordier qu’elle découvre son penchant pour la sculpture. S’exprimer à travers l’art est rapidement devenu une évidence. En 1980, elle rejoint l’école des Beaux Arts. Les sculpteurs A.Jaoul, M.Cordier, mais aussi les peintres P.Giorda et G.Gasquet puis P.Rivière la marqueront parmi ses professeurs. Durant cette période, elle expérimente la lithographie à l’URDLA, puis la gravure à l’eau forte avec Carlos
Moreira.
Elle participe à une scénographie en 1983 en tant que stagiaire, avec la Compagnie des Huit Saveurs. Entre 1984 et 1986, elle apprend la restauration de cadres dorés, la pose de la feuille d’or, et la restauration de sculptures avec H. de Bazelaire des Monuments historiques.

Après cette période de formation , la pratique de la sculpture et du dessin restera toujours son fil rouge, sa nécessité. C’est un peu plus tard que Sylvie se dirigera vers l’enseignement : professeure de dessin à Ifosupd pendant 14 ans, elle intervient par ailleurs auprès d’enfants dans les écoles primaires à Villeurbanne.
Elle déménage ensuite en Ardèche. Elle va créer alors, l’association Reg’Art, pour proposer des cours et des stages, à destination d’un public de tous âges. Pour les enfants, les adolescents et les adultes, elle continue de transmettre son regard et sa technique. Quelques années plus tard, de retour à Lyon, elle intègre l’équipe d’artistes – enseignants aux Ateliers Terreaux, pour y enseigner la sculpture (modelage), en passant par le croquis-modèle vivant, cours qu’elle va mettre en place à Vienne, à l’Atelier Partagé.
Tout au long de son parcours, Sylvie va créer, donner à voir sa perception du monde : «Mes sculptures sont des objets-poèmes, des objets qui disent des sentiments, des émotions, des témoignages du vécu pourrait-on dire, et ceci à travers des corps/prétextes -une c(h)or(ps)égraphie-, sans oublier le bonheur du contact avec les différents matériaux utilisés, de leur apprivoisement. » Le dessin, pour elle, est le fondement de toutes ses expressions.
Par ailleurs, depuis quelques années, elle pratique la linogravure. La sculpture ( pierre, bois, terres) reste sa principale expression. Elle a beaucoup travaillé ces dernières années la porcelaine, en particulier pour des bas-reliefs, mais aussi pour des sculptures récentes.
Le corps humain est sa grammaire, de plus en plus conjugué à des éléments de la nature, au sens propre comme au figuré, comme une idée de symbiose, peut-être même d’hommage respectueux.